Quand je dis largement c'est une façon de parler, c'est parce que conceptuellement j'ai tendance à m'énerver quand l'Etat découvre 300 000 euros inutilisés et oubliés chez un petit vieux et se permet de s'arroger des dizaines de milliers d'euros.
Non, comme je l'ai dit le poids relatif des pensionnés dans la partie immobilière est déductible facilement du fait de leur taux de 80% de possession de biens immobiliers plus important que dans le reste de la population, à côté je ne connais pas vraiment l'étendue précise de leurs possessions mobilières.
Il est vrai qu'en matière mobilière beaucoup(?) d'entre eux profitent d'assurances groupe durant leur carrière et ont de l'épargne et des investissements, ce qui doit en toute logique représenter une part non négligeable des possessions mobilières dans l'ensemble du pays. On peut le supposer déjà du fait du nombre d'années supplémentaires qu'ils ont devant eux à les accumuler, si on prend un quarantenaire et un septentenaire qui ont commencé tous 2 à investir la même somme au même endroit à leurs 20 ans, le septentenaire aura 50 ans d'années d'investissement derrière lui par rapport au quarantenaire qui n'en aura que 20, basiquement. Mais je n'ai pas de données ni trouvé quoi que ce soit sur la "représentation" des pensionnés dans l'étendue des possessions mobilières ce sont donc des suppositions.
Il faut bien sûr prendre en compte que beaucoup de pensionnés réalisent en partie leur investissements mobiliers arrivé à un certain âge, la plupart du temps pour acheter essentiellement 1 et 1 seul bien... immobilier.
D'où leur surreprésentation dans la possession de biens immobiliers par rapport aux autres tranches d'âge. Ce qui a tendance à prouver qu'ils ont plus de moyens mobiliers que la moyenne pour avoir les prêts correspondants pour acquérir de l'immobilier, non ?

Pour le montant des seuls droits de succession on pourrait croire que c'est plus mais il ne s'agit qu'environ 1,2 milliard annuel en Belgique perçus par les Régions, environ 14 milliards annuels en France.
La TVA à côté c'est 27 milliards par an, le précompte professionnel 40 milliards par an, les accises sur le tabac 2 milliards d'euros, les droits d'enregistrements 1,8 milliards, les droits de vente 1,5 milliards...
C'est lié par ex au fait qu'en matière de succession on il y a des exonérations et abattements pour les cohabitants (légaux, voire de fait en Flandre) ou que les droits suivent pour chacun un tarif progressif par tranche, comme pour les impôts. On paie progressivement de plus en plus en ne payant le max que sur le montant qui arrive au taux marginal d'imposition.
L'assiette de la très grande majorité des successions se situe entre 100 000 et 500 000 euros mobiliers (divisés en autant de petits montants selon les héritiers directs/indirects) + 1 ou plusieurs biens, le foyer familial pouvant être exonéré.
En fait on pourrait très bien imaginer que notre pays (positif au niveau budgétaire ou pas) ou qui a un peu de cran et d'éthique puisse supprimer complètement les droits de succession, partant du principe qu'on serait évidemment taxé de façon juste à échéance régulière sur ses biens pendant toute sa vie, pas 36 fois sur la même chose. Ca éviterait aux familles nombreuses de devoir presque systématiquement se détacher de la maison familiale lors du décès... Mais non nous l'impôt sur les morts en période de vache maigre, on aime ça. Même s'il rapporte cacahuète et qu'il touche ceux qui n'ont pas les moyens de l'éviter.
Portugal, Suède, Norvège, Autriche, République tchèque ont supprimé leurs droits de succession, pour info. Pour ne citer que des pays proches de nous.