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Damien a écrit :Pour le reste -> diminution du temps de travail proportionnel à l'augmentation de la productivité. Que tout le monde travaille, même si c'est moins plutot que d'avoir des gens qui travaillent beaucoup et d'autres pas du tout.
Pourquoi? Il y a des gens qui aiment leur travail, avoir des responsabilités, et qui seraient malheureux. A l'inverse, il y a d'autres personnes qui, si elles avaient le choix, préféreraient travailler moins si cela était possible financièrement.
Je préférerais un système qui attribuerait à chacun une allocation de base, sans conditions, et laisserait ensuite les gens décider de ce qu'ils veulent vraiment faire. Tu veux travailler 60 heures par semaine parce que tu te réalises par le travail? Félicitations (et on te taxera bien sur). Tu préfères faire du bénévolat et tu estimes que travailler 10 heures par semaine te suffit? Parfait.
Ta proposition part d'une bonne idée (le chômage forcé est un drame et il faut lutter contre cela), mais elle reste trop tributaire de notre instinct qui consiste à dire que plus de gens au travail serait une bonne chose, alors que, pour la majorité des gens, le travail est un mal nécessaire dont ils se passeraient bien.
En lien avec cela: je ne crois pas qu'il y aurait une masse fixe de travail mais, en période de crise, cela peut être une assez bonne approximation. En tout cas, il va de soi qu'il y a "trop" de personnes non qualifiées par rapport aux emplois potentiels pour cette catégorie de la population qui peuvent être créés dans notre environnement légal (salaire minimum, etc.). Si certains sont heureux au chômage et d'autres très malheureux, "activer" les chômeurs peut réduire le bien-être collectif: le nombre de chômeurs reste identique mais, maintenant, il y a plus personnes qui voulaient rester à la maison qui doivent aller au travail, et plus de personnes qui voulaient travailler qui doivent rester à la maison
Tout ça pour dire: la plupart de nos idées sur le chômage, l'organisation du travail, etc. ne sont que des instincts qui fonctionnaient bien lorsque nous étions chasseurs-cueilleurs ou que l'on faisait de l'agriculture de subsistance. Si un membre de la tribu est inactif, le bien-être de la tribu diminue => évolution de normes culturelles favorisant l'activité et punissant les oisifs. Seulement, cela ne fonctionne pas dans une société post-industrielle et automatisée.
GuiGui a écrit :Oui l'allocation universelle est une idée également.
Mais, il y aura toujours des riches et des pauvres. Et les pauvres de demain ne sont pas ceux qui choisissent le jour-j "de ne travailler que 10h".
Il y aura toujours une "moyenne salariale" et donc toujours des gens qui gagnent + et d'autres moins. L'allocation universelle n'y changera rien. Ceux qui se contenteront de ça deviendront donc pauvres à terme et se verront obligé (alimentaire) de bosser. Et nous voilà au point de départ sauf que ceux qui dés le départ voulait plus auront squatté les jobs.
Bon c'est pas aussi simple mais c'est une façon d'expliquer mon ressenti fasse à l'allocation universelle... l'idée a l'air bonne mais je ne sais pas pourquoi j'y vois des trucs qui clochent.
Dindon a écrit :Faut voir pourquoi ils n'ont pas ce diplôme aussi. L’environnement familial et social n'aide pas toujours.
Puis, je pense que certains ne sont vraiment pas fait pour des études, même secondaires.
Puis il y a plein de métiers qui ne demandent pas de diplôme, ou qui ne devraient pas le demander.
J'ai même tendance à penser que le culte de la réussite à travers des études prestigieuses, en école supérieur ou universitaire a fini par persuader les jeunes que tu es une sous-merde si t'as pas étudié. Tout le système est basé sur ce postulat.
GuiGui a écrit :Pour le coup du diplôme de secondaire il n'a pas du tout tord.
Moi recruteur, si je vois défiler un tas de gars dont certains n'ont pas fini leurs secondaires, je vais évidemment me poser (et lui poser) la question du pourquoi. Après, le gars peut avoir une bonne "excuse" et malgré tout être motivé mais y en a d'autres où tu verras assez vite que "l'effort c'est pas fait pour eux".
Dindon a écrit :Mais dire que " certaines personnes ne sont pas faites pour les études universitaires, je peux encore comprendre. Mais les études secondaires, faut pas déconner là !"
je sais même pas quoi répondre tellement faut être bloqué pour penser comme ça.
solar10 a écrit :On nous formatte à la course de la réussite, je pense qu'il y a des gens qui sont très heureux d'être simple menuisier, mécanicien, peintre ou boucher... Un tas de métiers où il n'est pas nécessaire d'avoir une grande connaissance théorique mais un apprentissage pratique. Aujourd'hui l'apprenti, c'est le con de service qui fera toutes les merdes que les autres ne veulent pas faire, parfois au péril de leur vie, qu'ils predront faute de (bonne) pratique qu'on n'aura pas pris le temps de leur enseigner.
solar10 a écrit : ....... Aujourd'hui l'apprenti, c'est le con de service qui fera toutes les merdes que les autres ne veulent pas faire, parfois au péril de leur vie, qu'ils predront faute de (bonne) pratique qu'on n'aura pas pris le temps de leur enseigner.....
solar10 a écrit :Ce qui me débecte, ce sont ceux qui veulent toujours plus, les petits Kerviel arrogants et actionnaires qui méprisent ceux qui ne sont pas comme eux et qui d'un claquement de doigt, d'un clic de souris vont ruiner la vie des menuisiers, peintres, bouchers, les +de 45ans, les sans expérience, sans diplôme, etc...
Qu'on ne me disent pas qu'il n'y a pas assez de travail: Regardez l'état de nos routes, les ruines que sont certains bâtiments publiques (palais justice ou conservatoire de BXL par exemple), l'état de certaines écoles, le manque de prisons, ... si ça c'est pas du travail...???
Tomcat a écrit :C'est la qu'est tout le problème, quand ca ne rapporte pas, on s'en moque. Je suis certain par exemple que dans des enseignes comme lidl ou aldi qui rentre des dizaines de milliers d'euros par jour que l'on pourrait facilement engager 2 personnes de plus pour éviter les files à la caisse et en laisser un tranquille à réassortir les rayons, ces 2 personnes couterait à tout cassé 400-500 euros par jour. Mais non ca ferait perdre 0,5% aux actionnaires (ce serait peut-être d'ailleurs bien moindre!). Mon dieu la cata!!! Tant que l'on vivra avec cette politique, rien n'ira convenablement...
TC a écrit :Tomcat a écrit :C'est la qu'est tout le problème, quand ca ne rapporte pas, on s'en moque. Je suis certain par exemple que dans des enseignes comme lidl ou aldi qui rentre des dizaines de milliers d'euros par jour que l'on pourrait facilement engager 2 personnes de plus pour éviter les files à la caisse et en laisser un tranquille à réassortir les rayons, ces 2 personnes couterait à tout cassé 400-500 euros par jour. Mais non ca ferait perdre 0,5% aux actionnaires (ce serait peut-être d'ailleurs bien moindre!). Mon dieu la cata!!! Tant que l'on vivra avec cette politique, rien n'ira convenablement...
Il ne faut pas rejeter toute la faute sur le magasin... Le client a le choix aussi d'aller dans un magasin offrant du service... Ca ne dérange pas le client de faire la file au lidl ou à l'aldi puisqu'il revient ! Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne ?
Parce qu'on fait la file partout de toute façon et que l'Aldi reste moins cher et NON, beaucoup n'ont pas le choix, le choix du magasin est parfois guidé par les revenus du client.
Le proxy de mon village a 2 caisses. Si il y a plus de 4 personnes à une caisse, ils ouvrent l'autre automatiquement. Une personne agée à la caisse ? Ils appellent quelqu'un pour porter ses courses.
la preuve qu'ils pourraient donc aussi le faire chez Aldi ou Lidl.....
Le choix est là... Payer moins cher et avoir un service minimum ou payer le prix normal et avoir un service correct. Et visiblement, beaucoup de personnes choisissent la premère solution.
Le monsieur il a dit qu'on pourrait avoir les deux avec un peu de bonne volonté des actionnaires et autres patrons qui s'engraissent....
Dindon a écrit :Le monsieur il a dit qu'on pourrait avoir les deux avec un peu de bonne volonté des actionnaires et autres patrons qui s'engraissent....
TC a écrit :Dindon a écrit :Le monsieur il a dit qu'on pourrait avoir les deux avec un peu de bonne volonté des actionnaires et autres patrons qui s'engraissent....
A ce moment-là, il faut passer à un autre système (communiste ou autre). Le prix des biens est fixé non pas à leur valeur, mais au prix auquel le client est prêt à l'acheter. Et c'est vrai dans un sens (surfacturation des produits de luxe) comme dans l'autre (vente à perte des produits agricoles européens qui survivent grace aux subsides)