Firekans a écrit :mise à jour de la news :
https://www.rtbf.be/info/belgique/detai ... d=10315378Hier, nos confrères du journal Le Soir révélaient que le 24 mai dernier, Nethys avait signé une offre liante avec le fonds d’investissement américain, Providence, concernant la vente de VOO. Si la vente d’un secteur concurrentiel de Nethys n’a rien d’une surprise, pourquoi tant de discrétion ? A l’issue d’un conseil d’administration conjoint entre Enodia et Nethys, voici ce que Muriel Targnion, la présidente du Conseil d’administration d’Enodia, explique : "les administrateurs d’Enodia ont pu comprendre pourquoi il y avait une confidentialité, et non pas un secret car la volonté n’est pas de cacher, mais dans le monde des affaires, il y a des clauses de confidentialité et des risques financiers et donc économiques, et donc en termes d’emplois, importants, s’il y a des fuites. Nous avons donc bien compris le pourquoi nous ne pouvions avoir cette information avant."
Lors de ce conseil qui a duré près de 8 heures, les administrateurs d’Enodia ont aussi reçu toutes les informations concernant la vente de l’opérateur de télécoms,. Il apparaît que Providence n’est pas le seul acheteur à s’être manifesté. D’autres offres sont également à l’étude, comme le précise, Muriel Targnion : "On a eu toutes les explications de tout. On a vu qu’il y avait plusieurs acheteurs, que Stephane Moreau n’était pas l’acheteur de Voo. On a vu que nous avions reçu plusieurs offres, et que tout avait été analysé de fond en comble, et surtout ce qu’on a vu, c’est que, dans les négociations qui sont en cours, il y a la garantie du maintien de l’emploi à Liège, du siège social à Liège, et il y a même la garantie de redéploiement dans certains secteurs économiques, avec des créations d’emplois ici à Liège."
Pour l’heure, le conseil d’administration précise, par voie de communiqué, "qu’il attend de recevoir les dernières informations sollicitées des différents conseils afin d’être le mieux informé possible pour arrêter définitivement les opérations projetées." Il souhaite également finaliser le plus tôt possible les négociations avec Brutélé, car la vente de Voo est conditionnée par le rachat de Brutélé par Enodia, afin que la vente concerne un package complet et donc plus intéressant pour l’acheteur. Sans Brutélé, Voo se vendrait beaucoup moins cher, or les bénéficiaires de la vente, ce seront les communes, actionnaires d’Enodia. Cette question du rachat de Brutélé est donc essentielle pour ne pas que les communes y perdent.
Pour rappel, l’obligation pour Nethys et Enodia de vendre Voo est une des recommandations de la Commission d’enquête sur Enodia, l’ex-Publifin.
J'aime les deux passages que j'ai mis en gras.
Le premier, on peut le comprendre comme ca : On a une garantie d'emploi à Liège, mais pas pour les autres endroits concernés (Brutélé a du personnel à Bruxelles et à Charleroi pour ses régions historiques, j'imagine que Voo a aussi du personnel ailleurs qu'à Liège et pour lequel il n'y aurait pas de garantie de maintient de l'emploi)...
Le deuxième point est marrant ! Il n'y a que Liège ? et du redéploiement dans certains secteurs économiques ? Le fonds va reprendre une autre filiale à dominante liégeoise de Publifin/Nethys/Enodia ?
Dans l'Echo, on peut lire ceci :
Liège est une nouvelle fois en ébullition. Selon des informations divulguées par Le Soir vendredi en fin de journée, Nethys aurait déjà acté la vente de VOO au bénéfice du fonds d’investissement américain Providence Equity Partners LCC, notamment propriétaire de ArcadeMedia, Kabel Deutschland ou Warner Music Group. Cet accord prévoirait la cession de 50% plus une action des activités télécoms et télédistribution (Be TV) détenues par le groupe liégeois et logées dans VOO SA.
Pour Voo, et les clients, cela peut être une opportunité intéressante au niveau du développement d'une offre multimédia et pour le fonds un moyen de rentabiliser l'investissement peut consister à des économies au niveau d'un développement unique du matériel entre Voo et Kabel Deutschland et un développement d'offres multimédias incluant par exemple de la musique en straeming pour les clients (et ainsi, récupérer du fric via Warner Music Group).
Cela peut donc bien confirmer ce que je disais plus haut. L'achat par un fonds d'investissement ne s'accompagne pas d'office par une hausse des coûts pour le client, d'autres synergies ou optimisations peuvent être possible. A voir si ce sera le cas.