par herr rick » 22 Juil 2017 13:56
1. Sur le cable (Voo/Telenet), il est prévu de monter à 1 gbps et de permettre l'usage de débits symétriques jusqu'à 10 gbps en utilisant les infrastructures existantes dans les immeubles mais en passant à la technologie Docsis 3.1. et en amenant la fibre jusque dans les répartiteurs. Pas mal de sites, souvent en anglais en parlent.
2. Sur le cuivre, donc sur le réseau Proximus, la technologie G.Fast, déjà déployée en Suisse, est une sorte de mix entre la fibre et le VDS., un peu à l'instar du cable avec le DOCSIS 3.1. qui est aussi un mix entre fibre et coaxial. On amène la fibre directement dans les immeubles, voire dans des armoires de rues plus nombreuses et plus proches de chaque logement, et on conserve les lignes cuivre existantes sur les derniers mètres. Elle permet d'atteindre 500 Mbps à 1 gbps. Ce sera sans doute ce qui sera proposé pour les logements ne pouvant bénéficier de la fibre FTTH directement tout en améliorant le réseau VDSL existant.
Du coup la question de l'absence de débits symétriques est de moins en moins d'ordre technoligique et de plus en plus d'ordre commercial (et concurrentiel). Sur les quelques nouveaux lotissements/immeubles déjà équipés en FTTH, Proximus ne propose pas de débits symétriques (de mémoire du 250/25) alors qu'ils le pourraient sans problème. Chez mes parents, à Paris, on a du 1 Gbps en montant et descendant. Il y a en effet une vraie concurrence sur la fibre en France, tant sur les prix que sur l'aspect technoligique, entre les 4 opérateurs qui travaillent ensemble à son déploiement.
A l'inverse, en Belgique, Proximus veut garder la main sur le déploiement, et refuse notamment de travailler avec Orange qui le leur a proposé alors que ça leur permettrait au contraire de soulager les dépenses d'investissements et de les accélérer. Le but étant évidemment de continuer à bénéficier d'une rente de monopole et de rendements très juteux en louant très cher les futures lignes et en faisant payer un premium aux clients qui veulent du symétrique, quitte à ce que le déploiement leur plus cher. Seule un cadre de régulation proposé par l'IBPT peut aller dans le sens de ce qui se fait en France et ailleurs en Europe, à savoir un déploiement concerté entre plusieurs opérateurs, donc plus rapide, et une concurrence saine.