par brebis » 18 Juil 2013 21:46
Article paru sur LESOIR.BE :
Mon film, partout, quand je veux !
Jean-francois Munster
Mis en ligne samedi 19 janvier 2013, 6h27| mis à jour à 08:52
Déjà très populaire aux Etats-Unis, la SVOD, vidéo à la demande par abonnement, débarque enfin chez nous via Belgacom.
On en parle depuis des années mais cette fois, elle est aux portes de nos téléviseurs, de nos tablettes et de nos smartphones. La vidéo à la demande par abonnement (SVOD) débarquera dans quelques mois en Belgique.
D’après nos informations, Belgacom travaille actuellement sur la constitution d’un catalogue. Le lancement commercial est prévu pour juin. L’offre ne comprendra pas les dernières nouveautés mais des films ayant au moins 24 mois (films étrangers) ou 36 mois (films belges francophones).
L’opérateur public ne sera vraisemblablement pas seul. « Cela négocie de tous côtés, nous glisse un représentant d’ayants droit. Tous les opérateurs actifs dans la VOD vont lancer cette année une offre par abonnement. »
1 La SVOD c’est quoi ? Pour un montant forfaitaire tournant en général autour des 10 euros par mois, l’abonné peut visionner autant de films qu’il veut dans un catalogue de plusieurs milliers de titres. C’est un peu le même principe que celui des services de streaming musical tels que Spotify ou Deezer qui permettent, moyennant 5 ou 10 euros par mois, d’écouter autant de morceaux que l’on veut (sans pub).
La SVOD n’est pas tout à fait neuve en Belgique. RTL commercialise un Séries Pass qui permet de regarder des séries de façon illimitée. Belgacom propose aussi un Kids Pass (programmes pour enfants). Aucune SVOD n’existe par contre pour les films, à l’exception de l’offre de films d’auteurs Mubi chez Belgacom.
2 Pourquoi son arrivée a-t- elle tant traîné ? « Le principal problème reste l’absence d’un véritable modèle économique arrêté, notamment au niveau de la répartition des revenus entre ayants droit et opérateurs », explique Maxime Lacour, patron d’UniversCiné, une plateforme réunissant producteurs et distributeurs indépendants en vue de l’exploitation de leurs films en VOD.
Si les opérateurs télécoms veulent la SVOD parce qu’ils y voient une arme supplémentaire face à leurs concurrents et un moyen d’aller chercher des revenus complémentaires à la VOD, les ayants droit, eux, sont plus hésitants. Cette nouvelle forme de tarification ne va-t-elle pas dégrader la valeur de leurs films ? Quand un consommateur loue un nouveau film 5 euros, l’ayant droit peut recevoir jusqu’à 70 % du montant, soit 3,5 euros. Si ces nouveautés sont intégrées dans un abonnement à 10 euros, sa marge bénéficiaire par film chute dès qu’un client consomme plus de deux nouveaux films par mois…
Les ayants droit craignent donc d’abandonner la proie pour l’ombre et de cannibaliser la VOD par quelque chose de moins rentable. Ils ont aussi peur de mettre à mal d’autres fenêtres d’exploitation : la vente de DVD et surtout la télévision payante. Si la SVOD débarque, elle risque de faire perdre bon nombre d’abonnés à ces télés et de mettre en péril leur modèle économique. Or celles-ci versent actuellement aux ayants droit d’importants montants pour avoir le droit de diffuser en exclusivité leurs nouveautés.
Pour toutes ces raisons, il est fort probable que les offres SVOD qui seront lancées ne comprendront pas de nouveautés, mais des films d’au moins 24 mois qui sont déjà passés par la case DVD, VOD et télévision payante.
3 Pourquoi la SVOD débarquecette année ? « Parce que cela répond à une vraie demande des gens qui consomment de plus en plus de contenus digitaux, explique Jérôme De Bethune, directeur opérationnel du distributeur Belga Films. On le voit dans la progression rapide de la VOD. Le marché évolue très vite. Il ne faut pas traîner. » Parce que les ayants droit ont aussi intérêt à favoriser un nouveau mode de consommation des films qui, à la différence de la VOD, leur permettrait de mieux valoriser leur bas de catalogue, c’est-à-dire les films plus anciens. En VOD, les nouveautés représentent le gros des locations tandis que les films plus anciens peinent à exister. La SVOD pourrait devenir un complément intéressant. Enfin, dernier argument de l’industrie, une offre par abonnement qui donne accès à un large assortiment de films pour un prix démocratique est la meilleure manière de lutter contre le téléchargement illégal.
4 A quand l’arrivée de Netflix ? Ce n’est vraisemblablement pas en 2013 que le géant américain de la SVOD, Netflix (30 millions d’abonnés), débarquera en Belgique, mais son arrivée est inscrite dans les astres. Mieux vaut donc anticiper et se préparer, se disent les acteurs locaux. Durant l’été, dans les colonnes du Soir, Daniel Weekers, directeur stratégique de Voo, avait appelé ces acteurs à faire front face à cet ennemi commun et à travailler ensemble sur un catalogue VOD unique. « Des pourparlers entre Voo, RTL et RTBF existent, explique Daniel Weekers. Nous avons eu deux, trois réunions ces derniers mois. Une nouvelle réunion est prévue sous peu. Le climat est bon mais ça avance trop lentement… »
Maintenant, nous voilà en... juillet. Et rien d'annoncé officiellement du côté de Belgacom. Alors, info ou intox ?
Si c'est vraiment de l'info (info véridique), alors on peut quand même supposer que "quelque chose" devrait arriver avant la fin de cette année.
Affaire à suivre...
Mon matos A/V dont je me sers encore actuellement : TV LED Samsung UE37C6800 + ampli A/V Pioneer VSX-915 + enceintes avant/centre/surrounds Canton + subwoofer Yamaha + lecteur Blu-Ray Samsung BD-C5500 + Vidéo S-VHS Philips VR1200 + projecteur Acer K130 et écran Epson sur pied pour quelques séances ciné de temps en temps + déco V5 compact de Proximus TV
