Bonjour
Constatez comme la réponse du Ministre Rik Daems est profondément décevante pour les exclus.
Malgré la bonne volonté et la sympathie (Il m'a répondu) du Sénateur Destexhe, je lui reprocherais la naïveté de ses questions qui prouvent une ignorance partielle du sujet.
Quant au Ministre Rik Daems, il a fait là la démonstration de sa mauvaise foi.
Tout le monde (sauf A.Destexhe) sait que tous les centraux sont équipés pour l'ADSL. La question n'est pas là.
La question centrale est celle de l'extension des distances.
En effet, comme cité plus haut (GoLong,...), des solutions technologiques existent et sont abordables pour amener la couverture à 99%!
Les exclus réclament l'ADSL dans le service universel parce que c'est parfaitement réalisable en Belgique.
L'obstacle n'est pas technologique ni financier.
Il est purement politique!
L'interprétation de la fameuse phrase : "Faisons en sorte qu'une véritable égalité régisse l'accès des citoyens au savoir et à l'information, sans aucune discrimination" doit absolument se comprendre sur base du haut-débit sinon ce n'est pas dans l'avenir que se projeterait ce contrat.
Depuis l'intervention du médiateur en faveur de l'inclusion d'un accès DSL dans le service universel et la réaction de l'IBPT, organiser un observatoire de la couverture haut-débit DSL et cable me paraît plus que d'actualité pour forcer l'évolution réglementaire à ce sujet.
Le cable étant organisé de façon trop cahotique, il est clair que la Wallonie a absolument besoin d'un coup de pouce réglementaire en faveur de l'ADSL universel pour évoluer positivement vers la société de l'information.
Vu le succès étonnant de telenet en Flandre, je ne serais pas étonné que le nombre de connexions DSL francophones soit égale ou même supérieure aux connexions DSL néerlandophones.
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Voici son intervention et la réponse du Ministre:
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QUESTION PARLEMENTAIRE N° 02-2164
posée le 05/06/2002 par Monsieur Alain DESTEXHE
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QUESTION
Accès à Internet Service ADSL - Disponibilité.
Laccès à Internet est devenu une nécessité pour la plupart des entreprises. Le développement de la technologie ADSL permet doffrir pour un coût raisonnable une connexion à haut débit.
Or, on constate aujourdhui que certains citoyens se voient refuser laccès à Internet via lADSL.
1. Existe-t-il une étude reprenant les régions où laccès à une ligne ADSL est impossible ?
2. Pourquoi Belgacom refuse-t-il déquiper certains centraux de lADSL ?
3. Quel est le coût dinstallation dun équipement de tous les centraux téléphoniques à la technologie ADSL ?
4. Pourquoi ne pas envisager une alternative pour les abonnés privés de ligne ADSL ?
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REPONSE
En réponse aux questions posées par l'Hono-rable Membre, la société anonyme de droit public Belgacom me communique ce qui suit :
En guise de préambule, Belgacom souhaiterait tout dabord souligner que, grâce aux efforts quelle a déployés, la Belgique a lun des taux de pénétration de lADSL les plus élevés au monde, comme lattestent un certain nombre détudes. En effet, Belgacom est un des rares opérateurs à avoir équipé 100% de ses centraux téléphoniques avec les équipements nécessaires à la fourniture de lADSL. De plus, si nous opérons une comparaison avec les pays limitrophes, nous constatons que de nombreux opérateurs ont fixé, à qualité de service égale, la distance maximale admissible d'accessibilité au service ADSL à 3,5 km, voire moins encore (contre 5 km en Belgique - voir ci-dessous réponse à la question 1). Ceci démontre lexcellente qualité du réseau de Belgacom et place notre pays dans une situation très favorable.
1. Malgré la situation très favorable évoquée ci-dessus, il est exact que certains clients ne peuvent disposer d'une ligne ADSL dans certains endroits. En effet, cette technologie connaît des limitations sur le plan technique. Comme chacun le sait, la distance est un des facteurs influençant ses performances. Par ailleurs, le taux de remplissage (et, à un niveau plus technique encore, la pureté spectrale) du faisceau des paires de cuivre dun câble a, lui aussi, des répercussions sur la qualité du service. Cette pureté spectrale est, elle, directement impactée par le type de liaisons en service pour les besoins de la clientèle desservie par le câble considéré
Pour ces raisons, Belgacom a déterminé une distance maximale entre le client, dune part, et l'équipement ADSL placé dans ses installations, dautre part. Cette distance a été calculée afin de permettre à Belgacom de proposer un service de qualité à ses clients.
A cet égard, Belgacom souhaite également préciser quelle attache une extrême importance à la qualité du service rendu aux clients via la technologie ADSL. Cette qualité sévalue essentiellement au regard du débit nominal de transfert de données, lequel est directement impacté par la distance de la liaison cuivre assurant la mise en relation de léquipement des clients et de linfrastructure ADSL présente dans le réseau de Belgacom. Lobjectif de Belgacom est doffrir un vrai service haut débit et non pas un service ADSL déraisonnablement dégradé noffrant plus guère davantages en comparaison avec les autres moyens de transmission classiques, ceci expliquant également les restrictions utilisées.
La limite de distance mentionnée ci-dessus, initialement fixée à 4,2 km pour les lignes PSTN (3,8 km pour les lignes ISDN), a été récemment étendue par Belgacom pour atteindre 5 km pour les lignes PSTN (4,6 km pour les lignes ISDN), et ce afin de permettre à davantage de clients de bénéficier de cette technologie tout en conservant la vraie notion de service haut débit.
Cette limitation de distance a pour effet quune partie de la population (environ 10 %) ne peut actuellement bénéficier de la technologie ADSL. Ces 10 % de la population se situent à une distance supérieure à 5 km par rapport à leur central téléphonique.
Il nexiste donc pas détude ou de carte reprenant les endroits où laccès à une ligne ADSL est impossible. Les endroits non couverts sont tout simplement ceux qui sont situés à une distance supérieure à la distance maximale admissible. Ces endroits sont répartis sur lensemble du territoire belge.
2. La totalité des centraux téléphoniques de Belgacom (594) dispose actuellement des équipements nécessaires, ce qui assure une couverture ADSL denviron 90 % de la population.
3. Belgacom est une entreprise publique autonome, libre de ce fait de déterminer sa stratégie en matière dinvestissements. Les investissements en matière dADSL font partie de cette stratégie et ne peuvent donc être communiqués.
4. La technologie ADSL est relativement récente et toutes les possibilités techniques nont pas encore été explorées. Belgacom examine toutefois en permanence toutes les évolutions technologiques afin de trouver des solutions qui permettraient, à moyen terme, de parfaire la couverture géographique de cette technologie.
En tout état de cause, il nexiste aujourdhui aucune technologique alternative susceptible dêtre substituée à ADSL afin de servir les zones dexclusion actuelle avec les mêmes conditions de service en terme de débit.
Belgacom poursuit cependant ses études fondées sur lexpérience acquise chaque jour et, à ce stade, elle explore actuellement deux pistes différentes qui semblent prometteuses en vue daugmenter cette couverture.
Cas des clients situés à une distance variant entre 5 et 6 km du central téléphonique: grâce à sa connaissance acquise au niveau de lADSL résultant du large déploiement de cette technologie, Belgacom a commencé à développer des méthodes de mesure qui permettraient de ne plus sélectionner les clients uniquement sur base dune distance (5 km). Ainsi, pour les clients concernés qui en font la demande, Belgacom envisage de procéder au cas par cas à des tests supplémentaires sur la ligne afin de mesurer latténuation du signal. En effet, dans certains cas, compte tenu des spécificités (notamment la section) des câbles utilisés, il est possible quune qualité suffisante puisse être offerte jusquà 6 km. Dans ce cas, si le test est positif, la demande du client pourra être satisfaite. Cette nouvelle procédure devrait permettre daccroître la couverture potentielle de lADSL denviron 4 %.
Cas des clients situés à une distance de 6 km ou davantage du central : dans ce cas, la seule alternative est de générer le signal plus près du client, càd de rapprocher léquipement ADSL de celui-ci.
Ceci implique de mener des études détaillées sur le déploiement de la technologie ADSL de plus en plus bas dans le réseau afin de maintenir la qualité du service actuellement offerte au départ du central local. Un tel déploiement pourrait être réalisé par limplémentation de la technologie ADSL dans les LDC (Local Distribution Center) lorsque le réseau local considéré en est équipé. Il faut en effet savoir que ces équipements nont été mis en uvre que dans les réseaux locaux affectés, en leur temps, par des problèmes de saturation des câbles en service et nont donc été déployés ni de manière généralisée ni en fonction de la distance vers le client .
Belgacom tient cependant à préciser que la limite de distance sapplique quel que soit lendroit où est installé léquipement ADSL. Ceci signifie quune réponse favorable ne pourra non plus être fournie aux clients qui seraient situés à une distance supérieure à 6 km dun LDC. Dans létat actuel des développements techniques, une couverture de 100 % ne pourrait donc pas être atteinte.
Les deux mesures exposées ci-dessus devraient toutefois permettre de faire bénéficier dun raccordement ADSL la moitié des personnes qui en sont privées aujourdhui.
RIK DAEMS
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