Gil a écrit :freddo a écrit :Le problème en Belgique c'est l'inadéquation des formations par rapport au marché de l'emploi et la mobilité des demandeurs d'emploi.
D'accord avec vous. Et les agences emploi type VDAB Actiris Forem ont leur part e responsabilité.freddo a écrit :Je vais prendre l'exemple que je connais très bien, le domaine de la comptabilité, le métier de comptable est un métier en pénurie et pourtant il y a beaucoup de comptables au chômage qui recherche activement de l'emploi sans trouver. La grosse majorité des offres d'emploi concernent des fiduciaires, hors pour travailler en fiduciaire, il faut connaître parfaitement IPP et ISOC et la TVA, malheureusement en sortant du bachelier en comptabilité surtout en promotion sociale, vous ne savez pas remplir complètement une décalaration IPP et ISOC à cause du nombre d'heures insuffisant et des cours qui ne servent à rien du tout, pour le cours de TVA c'est la même chose, les forfaits, le calcul de la marge, on ne les a pas vu. Autre problème, le logiciel comptable, bien souvent dans les écoles, vous ne travaillez pas sur base des documents (factures) pour l'encodage, mais des exercices que vous avez vus en comptabilité générale (le livre journal). Conclusion vous sortez avec un bachelier en comptabilité et vous êtes au chômage, c'est toute l'aberration de la Belgique.
Là vous devez vous rendre compte que le cas particulier de la comptabilité n'est pas extensible à tous les domaines.
La plupart des métiers en pénurie ne le sont pas parce que des jeunes diplômés dans le domaine ne travaillent pas finalement sur leur diplôme.
Mais bien parce que la plupart des gens inactifs, de l'ordre de 80% n'ont en fait pas assez de formation, généralement limitée au secondaire ou sans avoir fini le secondaire. Quand on n'a pas le secondaire, on tombe dans la tranche où seulement 40% est au travail car il n'y a jamais assez de postes sans formations pour les mettre à l'emploi, même avec de la discrimination positive partout.
A Bruxelles, Actiris et view.brussels ont d'ailleurs sorti des études pour montrer à quel point cela concerne des maghrébins et des congolais, ce n'est pas tabou.
On a d'abord pleins de jeunes qu'on ne peut pas mettre à postuler sur des postes à diplômes avant de considérer les jeunes diplômés qui ne trouvent pas dans leur domaine.
Tous les universitaires en général sont au moins à 50% à l'emploi 1 an après leurs études (pas tous dans leur domaine). Seulement ca va être de l'ordre de 50% en sortie de master pour les diplômés de socio et sicences sociales, 80% pour le droit, 90% pour les sciences appliquées.
Le deal n'est pas du tout le même pour ceux qui n'ont pas de formation supérieure.
Pour ma part toutes les formations forem, VDAB et actiris doivent être fait en collaboration avec le marché du travail, j'ai vu que maintenant le forem propose des formations en alternance, c'est-à-dire, 2 jours au centre de formation et le reste en entreprise, mais cela n'existe pas dans toutes les formations et en plus c'est au demandeur d'emploi de trouver l'entreprise. Le problème aussi des emplois peu qualifiés, c'est qu'ils sont généralement subsidiés via les aides à l'emploi comme ptp, impulsion+ (anciennement activa) et donc limité dans le temps, dès que l'employeur ne perçoit plus d'avantage financier, il te licencie et prend un demandeur d'emploi qui est dans les conditions, ce qui fait que pour celui qui a été licencié qui se retrouve au chômage, doit rester x mois au chômage pour de nouveau rentrer dans les conditions des plans d'embauche.