GerhardS a écrit :En quoi violer une chercheuse dans une université va-t-il réglé le schmilblik?
En quoi saccager et forcer la fermeture de magasin va-t-il faire avancé les choses?
Bref, pourquoi sous couvert de la grève, peut-on faire ce que l'on veut?
Déjà, ce sont deux choses très différentes. On peut condamner plus fermement les premiers agissements qui étaient le fait de personnes ivres qui ont profité de la grève pour se livrer à des méfaits sans aucun lien avec celle-ci. Il n'est absolument pas nécessaire de menacer les gens de viol pour mettre en place un piquet, et je pense que la condamnation de ces agissements peut être unanime.
Par contre, la deuxième action s'inscrit pleinement dans la grève, a un but précis (empêcher certains de profiter de la grève et d'agit en briseurs de grève, protester contre le fait que ces enseignes sont un désert syndical et donc souvent un désert au niveau des droits les plus élémentaires des travailleurs -- le seul droit qui souvent les intéresse est le droit de travailler sous la menace, comme on en a eu un témoignage ici).
On peut discuter cependant du bien-fondé de cette action et considérer qu'elle est illégitime. Mais cela n'a rien à voir avec la violence et les menaces gratuites. Elle n'a d'ailleurs pas saccagé le magasin, elle a légèrement déplacé des vêtements.
C'est complètement ridicule de se focaliser sur (au pire) une perte de quelques dizaines d'euros si les vêtements ont été endommagés alors que le coût total d'une grève générale doit se chiffrer en euros. Les pertes à cause de l'exercice du droit de grève "pur" sont beaucoup, beaucoup plus grandes que le fait d'avoir dû fermer son magasin pour les quelques clients qui s'y seraient rendus.
Dans le second cas, personne n'a été menacé dans son intégrité physique. Ce ne sont même pas "leurs" vêtements, car ce ne sont pas des franchisés je pense mais des employés de la chaîne. Combien de patrons font explicitement ou implicitement un chantage bien plus terrible au chômage pour forcer les employés à faire ce qu'ils veulent? S'il est tellement dérangeant que des gens puissent être contraints de faire des choses contre leur gré, que l'on se dépêche de mettre en place un revenu de base pour tous au lieu de limiter le plus possible toutes les allocations.